WASHINGTON
Créée officiellement par la Constitution des États-Unis (1787),
la capitale fédérale américaine naît de rien au tout début du XIXe siècle.
Son plan est l'œuvre de Pierre Charles L'Enfant, un ingénieur militaire, fils
d'un peintre de la cour de France qui propose ses services à George Washington,
dont il a fait la connaissance durant la guerre d'Indépendance alors qu'il
s'était engagé en 1777, à l'âge de 23 ans, aux côtés des insurgés américains.
Pendant la guerre de 1812, les Britanniques reçoivent l'ordre de brûler les
édifices publics de Washington, DC. Les Britanniques souhaitaient se venger des
dommages causés à la capitale de la colonie du Haut-Canada (aujourd'hui Toronto)
par les Américains après la bataille de York (1813). La destruction de la
capitale des jeunes États-Unis devait démoraliser l'ennemi.
La croissance de la ville est très modeste au cours des
premières décennies du XIXe siècle.
C'est la guerre de Sécession (1861-1865) qui lui donne sa légitimité de
capitale fédérale. Dès le début du conflit, des esclaves noirs s'enfuient des plantations
des États du Sud, vers le Nord, certains d'entre eux s'installent dans des
baraques à Washington. Cet exode s'amplifie avec la fin de la guerre et
l'abolition de l'esclavage. Lorsque la guerre s'achève, Washington a gagné des
habitants, mais aussi une place à part dans le cœur des Américains. Elle est le
symbole de l'unité retrouvée.
La croissance de la ville se poursuit alors, aidée par les deux conflits
mondiaux qui renforcent sa puissance nationale et internationale, et lui
apportent davantage d'habitants. La population, qui atteint un sommet
historique (pratiquement 900 000 habitants) pendant la Seconde Guerre
mondiale, perd ensuite des habitants au profit de la banlieue. En 1957, la
majorité de la population est noire. Aujourd'hui, la proportion d'habitants
noirs est stable autour de 50,1% selon le Bureau du recensement des États-Unis
en 2012.
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